Comment j’ai réduit de moitié mon temps de travail en tant que prof de yoga ?
Comment j’ai réussi à réduire de moitié mon temps de travail, passant de 60-70 heures à seulement 37 heures par semaine, tout en préservant l’essence et la qualité de mon enseignement en yoga. Si l’idée paraissait aussi irréalisable que de voir une marmotte emballer du chocolat dans du papier alu, c’était pas gagné. À travers un processus d’introspection, de réorganisation et l’aide précieuse de proches et collaborateurs, j’ai découvert des stratégies pour alléger mon emploi du temps sans sacrifier ma passion, ni l’impact de mon travail, ni mon chiffre d’affaires. Cet article est un témoignage sincère sur les défis et les triomphes rencontrés sur ce chemin vers un équilibre plus sain entre vie professionnelle et personnelle. Si tu cherches à retrouver du temps pour toi tout en restant dévoué à ta passion, ce récit pourrait bien t’inspirer à envisager ton propre rythme de travail sous un nouvel angle. Rejoins-moi pour découvrir comment ce changement a non seulement amélioré ma qualité de vie mais aussi enrichi ma pratique et mon enseignement du yoga.
Il y a 3 mois, j’ai commencé une formation, avec un accompagnement. Après 30 minutes d’entretien, la mentor me dit : “Est-ce que tu sais combien d’heures tu travailles par semaine ?” Moi : « Oui, entre 60 et 70 heures par semaine. » Elle : « Mon objectif est que d’ici 3 mois tu sois passé à 37 h/semaine. » Je me suis pensée : et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu. Cette personne m’a dit quelques mois plus tard, qu’elle pensait que j’étais en train de frôler un nouveau burn-out. J’en ai déjà fait un il y a 7 ans. D’ailleurs, il n’y a sûrement pas de hasard, puisque au moment où nous avions eu cette conversation, je sortais mon programme de yoga en ligne sur le burn-out, avec une psychologue.
Alors, la question c’est : mais alors, est-ce que j’ai réussi à diminuer de moitié mon temps de travail ? La réponse est oui ! Et j’arrive à tenir ce nouveau rythme depuis plusieurs semaines maintenant. Et je ne compte pas revenir en arrière. Alors comment j’ai fait ? Et quels bénéfices j’y trouve ?
Comment j’ai fait pour réduire de moitié mon temps de travail ?
J’ai commencé par poser sur le papier toutes les tâches que je fais tous les mois et combien de temps chacune me prenait. Et j’ai compté mon volume d’incompressible : ce que personne ne peut faire pour moi et que je ne peux pas enlever : préparer mes cours, donner mes cours à Albi, filmer mes cours pour la médiathèque, former les profs de Yoga qui sont inscrits à ma formation, répondre aux mails et messages de mes élèves et faire ma compta (chose que j’ai déjà essayé de déléguer et ça a été une catastrophe). Je me souviens parfaitement des mots de ma mentor à ce moment-là. Elle en est venue à une conclusion très simple : il te reste 7 heures par semaine pour faire tout le reste. Aïe.
C’est quoi tout le reste ? Créer des épisodes de podcast et les publier, des vidéos sur ma chaîne YouTube, le ménage du studio de Yoga, les tâches administratives, l’animation des RS, écrire mes newsletters, me former, et gérer les projets ponctuels comme la création d’un site internet pour les formations que je crée pour les profs de Yoga, créer des collaborations pour des événements locaux ou virtuels, et j’en passe. Gros challenge. J’ai d’ailleurs un épisode de podcast sur les différentes activités d’un prof de yoga si tu veux aller plus loin sur ce sujet. C’est l’épisode #26.
Je n’ai vu que 2 solutions pour m’en sortir :
1. Réduire
Ce qui me prend beaucoup de temps ? La production de contenus gratuits. J’ai fait beaucoup de formations en marketing digital, j’ai une chaîne YouTube depuis 8 ans, je suis une as du recyclage de contenus, j’ai optimisé tout ce que j’ai pu dans ma création de contenus, j’ai automatisé un max de choses et délégué la programmation de mes contenus. Bref, je ne pouvais jouer là-dessus. La seule solution qu’il me restait était de faire moins. Ma plus grande peur était de gâcher le travail que j’avais fait depuis tant d’années. Cela fait des années, je n’ai même pas compté combien, que je publie toutes les semaines une nouvelle vidéo sur YT, et j’ai eu la même discipline depuis le lancement de mon podcast. Alors si je ralentis, si je m’autorise à faire une pause de 4 semaines pour tout remettre à plat, comment vont réagir les algorithmes ? Et est-ce que les abonnés ne vont pas m’oublier ? C’étaient mes peurs principales.
Je vous ai donc posé des questions, notamment dans ma brève 12 et 13. Et vous avez été très nombreux à me répondre que vous n’arriviez pas à consommer tout mon contenu gratuit. Vous m’avez donc donné le courage de réduire. Aujourd’hui, je ne suis pas encore satisfaite de mon rythme de croisière sur le volume de contenus gratuits. Je n’ai pas trouvé une formule qui me convient parfaitement. Mais j’ai laissé mon perfectionnisme au placard, et je me laisse le temps de trouver mon rythme.
2. Déléguer :
j’avais déjà délégué quelques trucs, notamment la programmation de post sur les RS auprès d’une agence de communication avec qui je travaille sur Albi. Mais ce n’était pas suffisant. J’ai donc décidé qu’il était temps de déléguer le ménage du studio de Yoga. J’ai aussi décidé de déléguer à ma bonne fée des tâches administratives. C’est une amie à moi qui me seconde depuis quelques années en septembre, parce que j’ai vite compris que je devais me faire aider pendant cette période intense. La collaboration s’est toujours très bien passée. Elle est consciencieuse, autonome et connaît très bien mon niveau d’exigence. On s’est donc mis d’accord sur un système de fonctionnement. Elle est contente de déposer son cerveau dans des tâches répétitives (je la cite) et d’avoir un complément de revenu à son métier de kinésiologue qu’elle démarre. Je gagne du temps, sans inquiétude, parce que j’ai confiance en elle.
J’ai aussi mis à contribution ma maman… qui est à la retraite depuis quelques mois, qui connaît aussi mon niveau d’exigence parce que les chiens ne font pas des chats. Elle m’avait toujours dit qu’elle pourrait m’aider quand elle serait à la retraite. Alors, j’ai osé lui demander de l’aide. Elle s’est mise à Zoom, à Notion, à OneDrive pour m’aider à déposer un dossier très important à mes yeux. Je ne vous en parle pas parce que je ne sais pas si ce projet va aboutir ou pas et que ça ne dépend plus de moi pour le moment. Nous avons été ravies de travailler ensemble sur ce dossier pour ma société. Nous avons retrouvé notre complicité de mon enfance quand elle m’aidait à faire mes devoirs. Et en plus, on a fait du super bon boulot. Elle m’a dit que si j’avais besoin de son aide pour autre chose, elle était dispo. 2h plus tard, je lui faisais un message vocal sur WhatsApp avec une nouvelle mission de la plus haute importance à mes yeux dont je ne parle pas encore (que de cachoteries…)
Je crois que le plus dur est de commencer à déléguer et de trouver les bonnes personnes…
Les bénéfices que j’ai à travailler moins :
Vous l’aurez compris. Je suis plutôt satisfaite de ma nouvelle organisation. Et je compte bien faire tout ce qui est en mon pouvoir pour travailler moins de 40 h par semaine. Pourquoi ? Parce que j’y vois plein de bénéfices.
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- Je suis plus disponible mentalement pour mes élèves. J’arrive le soir en cours, j’ai moins l’impression de commencer une 2ème journée de boulot. La qualité de mes cours s’en fait ressentir et la qualité d’attention que je porte à chacun de mes élèves également.
- Je suis moins fatiguée et moins stressée. Une amie m’a fait le plus beau compliment qu’on peut me faire il y a 2 jours. Elle m’a dit que j’étais hyper posée. Et c’est vrai. Je suis posée dans ma tête, dans mon corps et dans mes actions.
- J’ai récupéré du temps pour mes amis et ma famille. Même si j’ai toujours su préserver des temps de qualité avec mes proches, j’entends, être vraiment avec eux le temps que je passe avec eux, ce temps est maintenant beaucoup plus grand. Et tout le monde est content.
- Je me sens plus créative. C’est pourtant bien connu, le cerveau a besoin de vide pour trouver de nouvelles (bonnes) idées.
- J’ai du temps pour moi. Ça fait 8 ans que je suis prof de Yoga. Et je me rends compte que depuis que je suis à mon compte, j’ai abandonné beaucoup d’envies et de passions. J’ai arrêté la photo, le tricot, la couture… qui sont pourtant des choses que j’adore. J’ai retrouvé l’envie et l’énergie de faire des choses pour moi. La nouveauté du moment : j’ai décidé d’apprendre à dessiner. Je ne sais absolument pas dessiner, mais ça me fascine, ça me fait envie et les quelques gribouillages que je fais me détendent. Alors j’ai décidé d’apprendre.
Peut-être que ce témoignage t’aura fait réfléchir sur ton rythme de travail. Si c’est le cas, n’hésite pas à venir en parler avec moi en message privé sur instagram @lalchimiedescorps. Je serais ravie d’échanger avec toi sur le sujet. Et je suis sûre que tes réflexions nourriront les miennes et vice-versa.